LAOS – 18 -- 20 Janvier 2011 – VANG VIENG

LAOS – 18 -- 20 Janvier 2011 – VANG VIENG

Clichés pris sur la route : Petit feu devant chaque porte car il fait un peu frai à la tombée de la nuit.

Poissons séchés

Rizières

Loto : Chaque table prend les paris de sommes différentes

Paysage

Sabai-dii
Comme prévu, ce fût juste mais j'y suis parvenu.
La matinée s'est passée tranquille, à vélo, en attendant l'ouverture du consulat de Thaïlande prévue à 13h. Je dis prévue car, comme à l'accoutumé, ils ne sont jamais à l'heure. J'ai réussi à me faufiler et à avoir le ticket N° 12 pour l'appel, la distribution des passeports a commencée avec un bon quart d'heure de retard. Je pense que nous n'étions pas loin de 200.
La course à commencée, j'avais 4 km à pédaler pour rejoindre l'agence, prendre le billet, restituer le vélo et 500 m à pied pour rejoindre le bus qui était annoncé à 13h30. Me fiant à leur « ponctualité », j'ai fait un sprint et à 13h50 j'étais installé et nous sommes parti en définitif à 14h. Pfff.... Je savais que ce serait « serré, et bien oui, ce le fût !
Une après midi à rouler dans de superbes paysages et me voilà rendu à Vang Vieng, qui n'est pour moi qu'une halte pour repartir vers Luang Prabang ou Phonsavan selon mon humeur. Nous arrivons à la nuit et comme ils en ont l'habitude, le bus entre dans la cour d'une guesthouse ou nous sommes « cordialement » invité à dormir.
 Je déteste que l'on me force la main et parts seul à la recherche d'un endroit de mon choix. C'est une ville détestable, elle a bien sa réputation. Alcool et produits hallucinogènes abondent ici. Il n'y a que des jeunes de 20/30 ans et font n'importe quoi. C'est fou. C'est l'aperçu que j'ai durant la soirée.
Il faut savoir que sur certains menus, des plats ont la mention « happy », cela veut dire que les cuissots mettent certaines choses dedans, Champignons hallucinogènes, marijuana et autres produits.... C'est « délirant ».

L'après midi, la majorité va faire du « tubing » (descente de la rivière sur des bouées de camion). Je ne sais pas comment ça ce passe, mais à la tombée de la nuit, c'est du délire, ils sont tous « stones ».
Je rentre à l'hôtel rapidement après un petit repas, et ayant eu connaissance de tout ce « bordel », j'avais choisi un endroit un peu à l'écart ce qui m'a permis de n'avoir pas trop de bruit durant la nuit. Je décide néanmoins de rester un jour pour faire le tour des environs car la ville elle même ne vaut rien. (que de bars et restaurants).

Il ya quand même de beaux petits coin à Vang Vieng

Récolte d'algues

Un pont classique mais ....

Oui, c'est une bombe Américaine à dispertion, je crois.

Moi et ma moto chinoise au milieu de nulle part

Bamboo bridge

Oui, là haut !

Bof, déçu, même les alentours sont bof !! Et la mentalité des gens est détestable. J'ai loué une moto et suis parti comme à mon habitude. Je suis rentré à 14h dégoûté. Ici le « falang » n'est qu'un porte monnaie qu'ils picorent à petite dose mais constamment. Je ne pouvais pas faire 5km sans payer un droit de passage à des « gens » (pas de ticket ni reçu). Ils posent une table au milieu de la piste et t'arrête, te ponctionne 1€ pour le pont, pour la grotte (que tu ne veux pas voir, mais qui est sur le chemin plus loin ect...) en définitif, tu paies et ne vois rien.
Exemple, je veux voir une grotte, 2 km avant, doit de passage, 1 km plus loin, parking pour la moto, un peu plus loin, droit de visite, puis contribution pour l'éclairage et ensuite, l'obole pour le « guide ». Et ça constamment, c'est une entente entre tous les habitants des environs, chacun veut son billet. C'est une « mafia ».
J'ai discuté avec plusieurs personnes et ça fait l'unanimité, cette ville est a proscrire. Que l'on paie des droits d'entré, c'est normal, mais là, c'est ce foutre de la gueule du monde et très ouvertement, tu n'est pas le bienvenue sauf pour le fric. Les gens font la gueule, jamais un sourire, pas de merci ni quoique ce soit de sympathique. Evidement, je décide de partir dès que possible. Ce sera pour le 20 à 9h. Mais, il m'arrive quelque chose de spécial que je vais vous expliquer aussi simplement que possible. J'ai donc laissé la moto à 14h au lieu de 19h et me promène à la recherche d'un billet de bus et comme j'ai le temps d'un massage qui va me relaxer.

Je croise un gars qui était dans le bus d'hier. Il avait l'air hagard et semblait chercher quelqu'un. Un petit signe de la tête et je continue ma promenade. Il me rattrape et me demande si je pouvais venir avec lui 5mn car il avait besoin de parler à « quelqu'un », peu importe qui, mais parler. Vu son air perdu j'accepte et il me raconte sa mésaventure. C'est grave et pas banal.

Cela faisait une semaine qu'il avait rencontré à Bangkok, un Irlandais (Steven, 37 ans) vivant en Allemagne. Lui (Werner, 47 ans) est Allemand et de la même ville. Ils font la même remontée du Laos jusqu'à la frontière Thaïlandaise et décident de faire la route ensemble.
Steven était apparemment assez malade et mélangeais pas mal de produits médicamenteux achetés par ci par là et aussi des « herbes chinoises » pour le mal de dos et autres. Ce matin, au réveil, Werner se lève pour prendre sa douche, voit Steven au lit respirant tranquillement. Au retour de la salle de bain, il n'a pu que constater le décès de Steven. Il a bien essayé d'intervenir en massage cardiaque mais rien n'y a fait.
Vous imaginez le choc ! Police, Hôpital, questions ...
Il sortait juste de tout cela quand il m'a vu et s'est un peu raccroché à moi comme à une roue de secours. Imaginez mon état d'esprit, que faire. De plus la police lui a demandé de ne pas quitté la ville sans autorisation mais lui a laissé son passeport. Qu'elle allait l'appeler pour plus amples informations et que l'ambassade d'Australie (oui, vous avez bien lu) qui s'occupe aussi des ressortissants Irlandais, par convention entre les pays, allait l'appeler aussi dans la journée.
Je décide de rester avec lui et de pas prendre mon bus du matin, il avait vraiment besoin de quelqu'un, le hasard a décidé que ce serait moi. Nous passons la soirée ensemble avec pour application de parler de tout sauf de Steven, mais immanquablement, la conversation revenait la dessus et je le comprends très bien.
Il est assez traumatisé.

Werner

Il avait changé de chambre et a réussi un tant soit peu à dormir m'a t'il dit lorsque nous nous sommes rejoins au matin du 20.
Toujours pas d'appel de qui que ce soit et nous décidons de nous rendre au poste de police avec une nouvelle information. L'ambassade d'Australie ne s'occupe que des Irlandais du nord et pas du sud. C'est donc l'Ambassade d'Irlande mais à Hanoï au Vietnam qui a pouvoir. Cela ne simplifie rien. Les policiers nous ont dis qu'ils le savait et que maintenant il avaient transmis tout ça au poste principal de Vientiane qui s'occupe de l'Ambassade au Vietnam qui elle même se mettait en rapport avec l'Irlande.
Enfin, tout cela pour dire qu'il pouvait partir et qu'il ne pouvait rien faire de plus que ce qu'il avait fait. Je ne sais pas si c'est clair mais c'est pas simple a expliquer en quelques phrases.
Après plus de 2h de conversation en tête à tête et à tout retourner dans tous les sens, que peut il faire ? Rentrer chez lui ? Continuer son voyage ?
La première décision est de quitter cette ville pourrie direction le nord, Luang Prapang. Perso, je ne savais pas si je passais par la « vallée de jarres » à l'est ou si j'allais directement à Luang Prabang.
Je décide de l'accompagner et de ne pas le laisser seul. Nous partons ensemble par le bus de 14h qui n'est pas le meilleur car l'arrivée ce fait de nuit et ce n'est jamais bien comme vous le savez déjà si vous avez un peu suivis.
6h de mini bus, (tape cul), mais quels paysages, époustouflants de beauté. Quel régal pour les yeux !
On arrive à 20h et trouvons, non sans mal, une guesthouse correcte.
Lorsque l'on arrive comme ça de nuit, on est attendu avec le fusil. Les prix s'envolent car il est tard et ils en profitent.
C'est comme ça l'Asie mais particulièrement le Laos que je me mets à détester.
Demain sera un autre jour et on verra ce qu'il se passe, pour l'heure, dodo. Bises